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Au temps de la Toussaint

Le temps de la Toussaint se prête particulièrement à la méditation des Béatitudes. Anne-Gabrielle, par ses paroles et son exemple, nous a laissé un modèle de mise en pratique des Béatitudes.

Pour chacune d’elles, nous vous proposons donc de :

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 regarder comment Anne-Gabrielle l'a comprise et vécue.

 rebondir sur un axe d'effort.

 prier à une intention particulière.

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Il est recommandé d’adapter cette trame et le rythme de séances (une béatitude par jour ou une par semaine…) à chaque enfant.

Quelques outils complètent ce texte :

  • pour les enfants, un dessin à commenter et à colorier.

  • pour les parents, des pistes pour commenter le dessin et pour approfondir les Béatitudes.

L'église des Béatitudes au-dessus du lac de Tibériade

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L'explication des Béatitudes pour les enfants, à partir de l'exemple d'Anne-Gabrielle, se prête mal à une présentation sur un smartphone. Vous la retrouverez sur la version "ordinateur" du site ou en téléchargeant ce document et le dessin correspondant.

Bienheureux les pauvres d'esprit, parce que le Royaume des Cieux est à eux.

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Dans l’Evangile, Jésus appelle pauvres d’esprit ceux qui se font petits, qui ne cherchent pas à se faire remarquer et qui partagent avec les autres. Anne-Gabrielle nous montre ce chemin par son sourire car elle dit :

« Souvent, je ne sais pas quoi dire, alors je souris. » (Novembre 2009)

A la fin de sa vie quand elle souffre beaucoup à cause de sa maladie, elle sourit encore, ne sachant pas quoi dire. Elle ne dit pas de paroles inutiles ou fausses. Elle se tait. Elle offre et partage tout ce qui lui reste : son sourire rayonnant.

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Entrer dans le Royaume des Cieux est le but de ma vie. Quel effort devrais-je faire pour y parvenir ? J’entoure l’effort choisi.

être discret – partager – ne pas dire de choses inutiles ou fausses – ne pas chercher à se faire remarquer – se taire – sourire – donner quelque chose auquel on tient.

Bienheureux les doux, parce qu'ils posséderont la terre.

Jésus promet de grandes récompenses à ceux qui se montrent doux envers leur prochain. Etre doux, c’est être gentil, patient, bon, bienveillant. Jésus n’accorde pas de faveurs à ceux qui se montrent durs, désagréables, coléreux ou agressifs.

Un jour, la Maman d’Anne-Gabrielle arrache sans le faire exprès l’aiguille de sa perfusion. Cet incident fait beaucoup souffrir sa fille puisqu’il faut replanter l’aiguille sans attendre. Malgré la peur et les douleurs, Anne-Gabrielle ne se plaint pas et avec douceur elle dit même à sa Maman :

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Moi aussi je veux être doux avec les autres. Je choisis une personne de mon entourage envers laquelle je veux être doux pendant cette journée : l’un de mes parents, un frère, une sœur, un ami, un camarade de classe, quelqu’un que je n’aime pas assez, une personne qui m’a fait du mal…

Aujourd’hui, je vais être doux envers : ………………...............................................................

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« Maman, je ne vous en veux pas du tout de m’avoir arraché l’aiguille. » (12 juillet 2010)

Anne-Gabrielle est bonne, elle parle gentiment et pardonne à sa Maman alors qu’elle a mal.

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Bienheureux ceux qui pleurent, parce qu'ils seront consolés.

A tous ceux qui sont tristes, affligés et qui pleurent, Jésus promet la consolation et le réconfort.

 

A cause de la maladie et des douleurs, Anne-Gabrielle a dû faire beaucoup de sacrifices et renoncer à des activités qui lui auraient fait très plaisir. Elle a regretté de ne pouvoir :

  • se baigner dans la mer à cause de la perfusion

  • participer à son camp de louvettes

  • sortir pour aller à la messe

  • lire ou bricoler certains jours à cause de sa fatigue…

Même si elle n’a pas pleuré durant sa maladie, il lui est arrivé de confier sa grande tristesse en disant « c’est dur » ou bien « Je suis triste. Tellement triste ».

 

Une seule larme a coulé au moment de sa mort : elle résume toute sa tristesse et tous ses renoncements. Elle symbolise aussi l’espérance joyeuse des consolations dont elle bénéficie désormais auprès de Jésus.

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J’offre à Jésus quelque chose qui me rend triste, qui me fait de la peine ou qui me contrarie :

………………………………………………………………………………………………….

Et je lui demande de me donner sa divine consolation.

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Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, parce qu'ils seront rassasiés.

Avoir faim et soif de la justice, c’est désirer ce qui est juste, vrai, bon et bien. Jésus exauce ceux qui cherchent à faire rayonner ces vertus autour d’eux.

Une fois, peinée par des mauvaises actions dont elle a été le témoin, Anne-Gabrielle dit :

« C’est affreux, il faut le leur dire… Ils s’abîment l’âme. » (Avril 2010)

Ce souci des âmes illustre sa faim et sa soif de faire connaître aux autres le chemin du bien et de la vérité. Anne-Gabrielle a aussi choisi de prier et d’offrir ses souffrances pour les pauvres pécheurs, pour ceux qui, malgré la Passion de Jésus, « continuent à faire comme s’Il n’était pas mort pour nous, qui ne veulent pas de Lui. » (Mai 2010)

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Est-ce que moi aussi j’aspire à faire régner ce qui est bon, juste et vrai autour de moi ?

Est-ce que je montre le bon exemple aux autres ? Je prends la résolution de montrer

le bon exemple pour ……………………………………………………………………………………………...

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L'église des Béatitudes

au dessus du lac de Tibériade

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Lorsque je pardonne à quelqu’un, je ressemble à Dieu qui est amour, bonté et miséricorde. Si une personne m’a fait du mal, je peux moi aussi réciter un Je vous salue Marie pour elle.

Pour les plus grands : une prière que nous récitons tous les dimanches à la messe nous commande de pardonner les offenses, laquelle ?

Le Notre Père dans lequel nous demandons à Dieu de pardonner nos offenses « comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. »

Bienheureux les miséricordieux, parce qu'ils obtiendront miséricorde.

Être miséricordieux, c’est pardonner aux autres les offenses qu’ils nous ont faites. Dieu sera alors miséricordieux envers nous pour les péchés que nous commettons.

A l’approche de sa mort, Anne-Gabrielle dit un jour :

« Vous voyez, Maman, je repense à tous les gens qui m’ont fait du mal et je leur en veux encore plus car j’y suis encore plus sensible en ce moment… Mais je veux leur pardonner. » (6 juillet 2010)

Sa Maman lui répond alors : « Le meilleur moyen de montrer que tu pardonnes à ces gens-là, c’est de prier pour eux. Nous pouvons chanter un Je vous salue Marie pour eux si tu veux. » Et c’est ce qu’elles font ensemble.

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Bienheureux les purs de cœur, parce qu'ils verront Dieu.

Pour que Dieu puisse régner sur mon cœur, il faut qu’il soit pur. Or, depuis que le péché est entré dans le monde, garder son cœur pur nécessite de lutter, par exemple, contre les plaisanteries grossières, les images malsaines, les attitudes irrespectueuses…

Anne-Gabrielle est blessée par les images indécentes que l’on peut voir dans les journaux. Alors qu’elle voit l’une de ces photos à l’arrière des Triplés, elle est très ébranlée :

« Maman, j’ai vu quelque chose d’affreux… Une dame à moitié nue sur un journal. Pourquoi les dames se font-elles prendre en photo ainsi ? Que c’est mal… Comme c’est triste ! » (Mai 2010)

Elle décide alors de prier pour le mannequin de la photo mais reste triste une bonne partie de l’après-midi. Sa petite âme a été meurtrie. L’impureté blesse notre âme et nous éloigne de Dieu. Jésus nous promet qu’en récompense de nos efforts pour être purs, nous verrons Dieu et le contemplerons dans toute sa gloire.

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Je choisis un effort qui fera grandir la pureté de mon cœur :

ne pas dire de gros mots – détourner le regard d’une image impure –

interrompre une conversation douteuse – ne pas raconter de plaisanteries

vulgaires – s’éloigner de ceux qui racontent des grossièretés

Bienheureux les pacifiques, parce qu'ils seront appelés enfants de Dieu.

Celui qui est pacifique travaille à établir la paix, l’unité, la communion, l’harmonie entre les hommes. Il lutte contre la division, l’exclusion, les conflits et les bagarres. Il mérite alors le nom d’enfant de Dieu.

Anne-Gabrielle a toujours été attentive aux enfants isolés dans la cour de récréation ou les goûters d’anniversaire. Elle cherchait à les faire entrer dans le groupe. Si elle n’y parvenait pas, elle restait jouer avec eux. Elle souffrait pour les enfants exclus et disait :

« Maman, pourquoi les enfants sont-ils si méchants ? Pourquoi veulent-ils toujours être peu nombreux pour jouer et font-ils de la peine ? C’est tellement mieux quand tout le monde est heureux et cela ne coûte rien d’être beaucoup pour jouer. » (Mars 2010)

Et moi, quel est mon comportement quand je suis avec d’autres ?

- je fais des petits clans ?                                     - ou je cherche à rassembler ?

- je refuse ceux que je n’aime pas trop ?           - ou je les accueille ?

- je sème la bagarre dans les jeux ?                    - ou j’essaie de faire régner la paix ?

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Je prends une résolution pour être artisan de paix dans ma famille, à l’école ou dans mes activités :

………………………………………………………………………………………

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Le lac de Tibériade

depuis l'église des Béatitudes

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Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, parce que le Royaume des Cieux est à eux.

Dieu bénit ceux qui défendent la justice et se soucient de la faire régner. Puisque le diable n’aime pas cette vertu, il attaque et persécute ceux qui la font rayonner. Dieu promet le Royaume des Cieux à ceux qui acceptent de mener ce combat et de supporter ces souffrances.

A l’hôpital, certains soignants veulent se rapprocher des enfants et se faire bien voir d’eux. Pour cela, ils se moquent des parents devant leur enfant. Anne-Gabrielle réagit vivement :

 « Maman, pourquoi les grandes personnes croient-elles qu’il faut toujours se moquer des parents pour faire rire les enfants ? Est-ce qu’ils pensent vraiment que cela leur fait plaisir ? (…) Et bien ils ont tort. Moi, je n’aime pas que l’on se moque de vous. » (7 janvier 2010)

Elle souffre de ces plaisanteries de mauvais goût qui s’opposent à la justice de Dieu. Dieu nous demande en effet d’honorer nos parents. Or ces moqueries sont abaissantes et irrespectueuses envers eux.

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Pour faire régner la justice de Dieu, je prends la résolution de ne pas me moquer des enfants plus faibles : malades, handicapés, esseulés, perdants… 

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Bienheureux êtes-vous quand on vous maudit, quand on vous persécute, quand on dit faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi : réjouissez-vous et tressaillez, parce que votre récompense est grande dans les cieux.

Les insultes, la persécution et les calomnies parsèment le chemin de celui qui suit Jésus. C’est un chemin difficile. Le diable n’aime pas que Jésus ait des disciples alors il met des obstacles sur leur route. Malgré les épreuves et les difficultés, nous pouvons nous réjouir car de grandes récompenses nous attendent au Ciel.

Les médicaments entraînent la chute des cheveux d’Anne-Gabrielle. Elle en souffre beaucoup et subit des moqueries malgré le bandeau dont elle se couvre la tête. Elle confie à une louvette :

 « Moi aussi on m’insulte à cause de mes cheveux. »

Elle a perdu ses cheveux trois fois durant sa maladie. A chaque fois, c’est un grand sacrifice, si bien qu’elle a demandé à sa Maman :

« Au ciel, est-ce que j’aurai mes cheveux ? » (Juin 2010)

Tous les tourments et les railleries qu’elle a offerts au Bon Dieu lui ont certainement valu des récompenses éternelles bien plus grandes encore !

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J’offre une prière pour ceux qui souffrent au nom de Jésus. Il est possible de choisir avec l’enfant une intention en particulier (malades, religieux, martyrs, …)

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RÉFLEXION SUR L’ILLUSTRATION

à proposer de préférence avant la réalisation du coloriage

 

Quels personnages est-ce que je reconnais sur ce dessin ?

La Sainte Vierge, des anges, Anne-Gabrielle, des saints

(les enfants de Fatima, saint Dominique Savio), des enfants,

un bébé.

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Que se passe-t-il ?

  • D'un côté, la sainte Vierge, des saints canonisés, des âmes saintes inconnues et Anne-Gabrielle accueillent ceux qui, de l'autre côté, entrent dans le Ciel.

  • Le manteau de la sainte Vierge protège tous les enfants :
    on peut prier Marie pour lui demander de nous protéger,
    de nous prendre sous son manteau, car elle aide ceux
    qui se confient à elle et elle les guide vers le Ciel.

  • Cette illustration montre aussi que la sainteté est accessible
    aux enfants car d’autres enfants nous précèdent dans le Ciel.

  • Le Christ Jésus est le modèle par excellence des béatitudes.
    Elles s’illustrent également dans la vie de la Vierge Marie
    et de tous les saints [1], d’où leur présence sur ce dessin :
    ils nous montrent le chemin.

 

[1] CEC 459 et 1717

COMPLÉMENTS

Pour une utilisation au moment de la Toussaint

La Toussaint est la grande fête de tous les saints, à la fois de ceux qui ont été canonisés et qui figurent dans le calendrier liturgique et de tous ceux qui ont conformé leur vie à l’Évangile du Christ et qui jouissent de la vision béatifique sans que l’on connaisse leur nom. En ce jour de fête, notre joie sur terre est à l’unisson de celle du Ciel pour célébrer la gloire de Dieu. L’Eglise offre à notre méditation le sermon sur la montagne (Matthieu, V).

Les trois axes majeurs que l’on peut tirer des Béatitudes

  • Elles dépeignent le portrait du Christ en résumant sa vie rédemptrice et en décrivant sa charité. Jésus est notre modèle. Nous sommes associés à la gloire de sa résurrection mais aussi de sa passion. C’est pourquoi nous sommes invités à l’imiter dans les épreuves avant de pouvoir jouir du Ciel avec lui  [1]

  • Elles présentent aux baptisés le but de leur existence. La vie terrestre n’aura qu’un temps. Ce qui compte, c’est d’atteindre la Vie Éternelle et de participer à la béatitude de Dieu. Nous sommes destinés au Royaume des Cieux, à la vision béatifique, à la vie divine, à la filiation divine, au repos en Dieu.[2]

  • Elles montrent aux fidèles le chemin qu’ils doivent emprunter pour avoir part à ces récompenses célestes.[3] Cette route est semée de tribulations mais l’espérance du Ciel nous aide à passer à travers ces épreuves. Elle nous apprend à adopter des actions et des attitudes conformes à la vie chrétienne et à aimer Dieu plus que tout.

 

[1] Dom Guéranger, Année Liturgique, Le temps après la Pentecôte, tome VI, p. 96 ; CEC 1717

[2] CEC 1719, 1725 et 1726

[3] CEC 1717, 1728 et 1820

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